
Le Cimetière des insultes
Dans le cadre d’un projet d’action culturelle éducative mené dans les collèges des Quartiers Nord et coordonné par l’Apcar, Karwan a demandé au Détachement International de Muerto Coco d’intervenir auprès d'une classe de collégiens. La restitution de ce projet a eu lieu le jeudi 2 mai 2019 à la Cité des arts de la rue.
En 2018, l’Apcar avait fait appel à la compagnie Générik Vapeur pour mener des ateliers les élèves de 4 classes de collèges et Karwan avait présenté aux collégiens le Porte-Folie, le camio-expo qui raconte l’histoire des arts de la rue en Europe et en Méditerranées.
En 2019, le projet est renouvelé et cette année, plusieurs structures de la Cité des arts de la rue ont été mobilisées :
- Générik Vapeur
- Collectif Gena
- Ex Nihilo
- Lezarap’art – avec Doreen Vasseur de la Cie 2L au Quintal
- Lieux Publics – avec Cahin Caha
- Karwan – avec Le Détachement International du Muerto Coco
Karwan a décidé de collaborer avec Maxime Potard et Louise Desmulliers du Détachement International du Muerto Coco, une compagnie marseillaise qui travaille sur la poésie contemporaine et sonore.
Les artistes ont voulu amener les élèves à se questionner sur qui ils sont secrètement, ce qu’ils aiment, ce qui leur fait peur et ce qui leur fait mal. Ce qui est ressorti des premiers ateliers fut le problème des insultes qui fusent à la récré aussi bien qu’en classe, qui blesse plus ou moins fort, qui dégénère plus ou moins vite. Les 12 heures d’ateliers ont donc mené à un travail d’écriture et du mise en scène sur le thème de l’insulte qui a abouti à un cimetière. Chaque élève a pu dissoudre symboliquement ce qu’il considère comme la pire insulte pour lui en la représentant sous forme d’un autel dans lequel se trouvait un ballon sur lequel était inscrit la dite insulte. Lors de la restitution du 2 mai, les autels ont été mis en scène, une bande sonore avec les voix des élèves étaient diffusés et les ballons ont finalement été éclatés.
La compagnie
Le Détachement International du Muerto Coco est un collectif marseillais, qui travaille depuis 2009 sur la poésie contemporaine et ses extensions sonores / vocales / électroniques. (((La poésie contemporaine, entendons : les écritures d’aujourd’hui, vivantes, qui expriment librement le monde.)))
Le Muerto Coco s’emploie souvent à la faire entendre partout là où on l’invite au-dedans de ses cercles habituels & au-dehors comme…
- à des congrès de voitures anciennes
- dans le bar du théâtre
- sur le marché de Noël
Les membres du Muerto Coco pourraient résumer leur travail de recherche ainsi : une volontaire confrontation entre Hi-Fi et Lo-Fi, crétinerie et virtuosité, infantilisme et adultisme.
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